Contexte
De récentes recommandations, déclaration et conventions internationales influence la manière de qualifier mais aussi de gérer le patrimoine culturel, et à fortiori le patrimoine urbain. D’une part, la Convention de Faro (2005) et la Déclaration de Fribourg (2007) invitent à placer la personne et les valeurs humaines au centre d’une conception élargie et transversale du patrimoine. D’autre part, la Recommandation sur le Paysage Urbain Historique (PUH) invite à adopter une conception intégrée du patrimoine urbain en dépassant les clivages habituels (culturel, matériel, immatériel). Ce dernier incite les gestionnaires du patrimoine à prendre en compte l’élargissement chronologique, spatial et thématique de ce qui fait patrimoine, et à développer des procédures démocratiques et citoyennes de fabrique et de gestion du patrimoine laissant place à la diversité des savoirs et expériences vécues. A ces textes internationaux, qui viennent modifier les pratiques de définition et de gestion du patrimoine encore très marquées par les compétences des professionnels et experts du patrimoine, la France entend, depuis 1980, dans le cadre des politiques de décentralisation, favoriser et reconnaitre les actions menées par les acteurs territoriaux tels que les Régions, les communes ou encore les associations.
Description du projet
Des acteurs territoriaux lyonnais, soucieux de mettre en œuvre ces nouvelles procédures de prise en compte et de gestion des zones urbaines patrimonialisées, ont mobilisé le labex IMU afin d’élaborer une recherche-action. Le projet FAB-PAT (Partager la fabrique du patrimoine), financé par le labex IMU (Intelligence des Mondes urbains), rassemble durant 36 mois des chercheurs en sociologie et anthropologie (du Centre Max Weber), géographie (de Triangle) et sciences des données et de l’image (du LIRIS) des Universités de Lyon et Saint-Etienne. D’autres partenaires, praticiens territoriaux et culturels lyonnais, sont pleinement investis dans le projet : la ville de Lyon, les musées Gadagne, la bibliothèque municipale, ou encore le musée des Confluences. Enfin, le projet compte des partenaires internationaux : la ville de Québec, l’Université Laval au Québec, et UNESCO Culture.
Objectifs du projet
L’objectif principal de ce regroupement de chercheurs et praticiens du patrimoine est la mise en place d’un atlas numérique évolutif, collaboratif et participatif, du secteur de Lyon classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est alors question de favoriser une approche plus démocratique et citoyenne du patrimoine et de réfléchir à ce qui fait patrimoine en associant toutes les parties prenantes (universitaires, praticiens, professionnels, politiques, habitants, acteurs associatifs,…). Pour ce faire, les chercheurs et partenaires du projet :
Questions de Recherche
Afin de remplir les objectifs principaux du projet, les partenaires entendent structurer leur travail autour des questions de départ suivantes, amenées à être complétées, affinées, augmentées,... au fil du déroulement du projet :